Selon le rapport de l’ONG Amnesty International, 690 personnes ont été exécutées en 2018 et nombreuses autres attendent dans le couloir de la mort.
Mercredi 10 avril, l’ONG Amnesty International a publié son rapport annuel sur la peine de mort. Dans le monde, l’ONG a enregistré 2.531 condamnations à mort l’année dernière, contre 2.591 en 2017.
Une baisse a été constatée, mais 690 personnes condamnées ont été tout de même exécutées, un chiffre le plus bas depuis 10 ans. Selon Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnesty International, la diminution du nombre d’exécutions à l’échelle mondiale prouve un léger changement. En effet, même les pays qui pratiquent encore la peine de mort ont réalisé que ce n’est plus une solution, a-t-il affirmé.
Il a aussi signifié que cette proportion n’est pas vraiment exacte car la Chine ne communique pas combien de personnes ont été exécutées. Et Amnesty International a dénoncé ce manque de transparence en estimant que les exécutions s’y comptent par milliers, a rapporté LCI.
En 2018, 20 pays ont procédé à des exécutions que ce soit par décapitation, électrocution, pendaison, injection létale ou arme à feu. Sur ces 690 exécutions, 78% se sont faites dans quatre pays à savoir l’Iran au premier rang avec 253, suivi par l’Arabie Saoudite, 149, Viêtnam 85 et en Irak 52.
Une amélioration a été constatée en Iran dont la proportion a diminué de 50%. Cette baisse s’explique surtout par la modification de la loi relative à la lutte contre les stupéfiants.
Par contre, dans plusieurs pays surtout les États-Unis (25), le Japon (15), le Singapour (13) le Soudan du Sud (7) ou encore la république de Bélarus (4), le nombre d’exécutions ont augmenté.
En outre, d’autres pays ont reconduit la peine de mort dans leur loi comme le cas de la Thaïlande qui avait banni cette procédure en 2009.
Par ailleurs, 19 336 condamnés à mort seraient donc en attente dans les couloirs de la mort, selon l’ONG qui a tout de même reconnu une baisse de 31%. Elle a aussi affirmé qu’à la fin de l’année 2018, plus de la moitié des États dans le monde soit 106 pays, avaient aboli la peine de mort, et 142 d’entre eux étaient abolitionnistes en droit ou en pratique. Si on ne cite que le Burkina Faso qui a adopté un nouveau code pénal excluant la peine de mort. Et aux États-Unis, l’État du Washington a déclaré que la peine capitale est inconstitutionnelle.
En revanche, la plus forte hausse du nombre des condamnations à mort dans certains pays constitue une préoccupation pour Amnesty International. En effet, en Irak, elles ont été multipliées par quatre avec 271 condamnations et pour l’Egypte cela a augmenté de 75% avec 717 peines de mort.
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