Josef Schütz, ancien sous-officier de la division "Totenkopf" (Tête de mort) des Waffen-SS, a été entendu dans le box des accusés au tribunal de Brandeburg an der Havel (Allemagne).
Il a raconté en détails certains aspects de son passé, mais il a assuré qu’il était innocent. Aujourd’hui âgé de 100 ans, Josef Schütz, ancien sous-officier de la division "Totenkopf" (Tête de mort) des Waffen-SS, est le plus vieil accusé de crimes nazis. Il est notamment poursuivi pour "complicité de meurtres" de 3 518 prisonniers au camp de concentration de Sachsenhausen, situé non loin de Berlin pendant la Deuxième Guerre mondiale. "Cela m’est inconnu, car je ne connais rien à ce sujet", a-t-il lâché dans le box des accusés du tribunal de Brandeburg an der Havel.
Josef Schütz est arrivé seul au tribunal avec son déambulateur. "Tout est déchiré" dans ma tête, a-t-il déclaré sur les propos relayés par Le Parisien. Alors que la deuxième audience était consacrée à sa biographie, le centenaire est revenu sur son passé, notamment son travail dans la ferme familiale en Lituanie avec ses sept frères et sœurs, et son enrôlement dans l’armée en 1938. Après la guerre, il a été transféré dans un camp de prisonniers en Russie avant de vivre en Allemagne, dans le Brandebourg. Il a été paysan puis serrurier et a vécu des jours heureux auprès de sa femme qui l’admirait, ses filles et ses petits-enfants.
Vingt audiences, limitées à deux heures chacune en raison de l’âge avancé de Josef Schütz doivent encore avoir lieu jusqu’à début janvier.
Lire toute l’actualité en Allemagne