Michael Kappeler/AP/SIPA
Lors d’une réunion de la direction de la CDU, lundi 10 février, la dauphine désignée d’Angela Merkel a affirmé qu’elle n’était plus candidate à la chancellerie. Annegret Kramp-Karrenbauer s’est expliquée.
En pleine crise politique nationale autour d’une alliance régionale avec l’extrême droite, Annegret Kramp-Karrenbauer a décidé de renoncer à sa candidature au poste de chancelière d’Allemagne. Elle l’a fait savoir lundi 10 février, lors d’une réunion de la direction du parti démocrate-chrétien CDU.
La dauphine désignée d’Angela Merkel a déclaré qu’elle "n’a pas pour objectif d’être candidate à la chancellerie allemande", selon les propos rapportés par Le Figaro. Elle a en outre décidé d’abandonner la présidence du parti conservateur. Les événements de Thuringe et la tentation d’une frange du parti de s’allier avec le mouvement d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne expliqueraient sa décision.
"Une partie de la CDU a une relation non clarifiée avec l’AfD", mais aussi avec le Parti de gauche radicale Die Linke, selon Annegret Kramp-Karrenbauer. Elle rejette pourtant toute alliance avec l’une ou l’autre de ces formations. Puis, étant donné que la candidature à la chancellerie doit aller de pair avec la présidence du parti, elle a décidé de renoncer à cette présidence.
Annegret Kramp-Karrenbauer va désormais organiser le processus de sélection de candidatures pour succéder à Angela Merkel au plus tard fin 2021. Elle continuera donc de "préparer le parti pour affronter l’avenir et ensuite abandonner la présidence" dans les mois qui viennent. Elle conservera cependant son poste de ministre de la Défense.
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