Les autorités allemandes ont rapatrié 37 personnes, dont 27 enfants mercredi 30 mars. Au lendemain de cette opération, le parquet a annoncé que 4 femmes ont été arrêtées.
Le parquet fédéral en Allemagne a annoncé jeudi 31 mars que quatre Allemandes qui avaient rejoint le groupe Etat islamique (EI) ont été arrêtées à Francfort. L’une d’entre elles est notamment suspectée de crimes contre l’humanité, puisqu’elle a réduit à l’état d’esclave une femme de minorité kurdophone yazidie à Mossoul, en Irak, rapporte Le Figaro. Ces femmes ont été interpellées à leur descente d’avion mercredi lors d’une opération de rapatriement.
Le ministère des Affaires étrangères a annoncé le rapatriement "lors d’une opération extrêmement difficile" de 27 enfants allemands et de 10 mères djihadistes, détenus dans le camp de Roj sous contrôle kurde, en Syrie. Dans un bref communiqué, la cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock, a précisé que ces 27 enfants sont en fin de compte des victimes de l’EI. "Ils ont droit à un avenir meilleur, loin de son idéologie meurtrière, et à une vie en sécurité, comme nous le souhaitons pour nos propres enfants", a-t-elle renchéri. Selon ses dires, la majorité des enfants allemands, vivant dans ce camp surpeuplé et insalubre dans le nord-est de la Syrie ont été rapatriés.
La ministre a noté qu’il ne reste plus que "quelques cas particuliers pour lesquels nous continuons à travailler sur des solutions individuelles".
Au total, l’Allemagne a mené 5 opérations qui ont permis de ramener 91 personnes, dont une majorité d’enfants (69). Par ailleurs, de nombreuses mères djihadistes ont été jugées et condamnées dans le pays.
A l’heure actuelle, une Allemande, partie rejoindre la Syrie à 15 ans est jugée pour complicité de crime contre l’humanité après avoir été rapatriée avec ses deux enfants.
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