Dans une interview (échange manuscrit) accordée au New York Times, parue le mercredi 25 août, l’opposant russe Alexeï Navalny a décrit ses conditions d’incarcération…Le premier depuis son emprisonnement au mois de janvier dernier.
Dans des propos traduits par les médias français comme Le Figaro, Alexeï Navalny confie : "imaginez quelque chose comme un camp de travail chinois, où tout le monde marche en rang et où il y a des caméras partout". Selon lui, le contrôle est constant, et il y a "une culture de la dénonciation".
Dans l’échange manuscrit qui fait 54 pages, Alexeï Navalny raconte comment se déroule ses journées. "On doit s’asseoir sur une chaise et regarder la télévision", relate-t-il en précisant que lire, écrire ou faire quoi que ce soit d’autre est totalement interdit.
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Tout serait organisé pour qu’il soit contrôlé au maximum "à chaque heure de la journée", évoquant une ‘violence psychologique’. Ses premières semaines d’emprisonnement, les gardes l’auraient réveillé plusieurs fois dans nuit. L’avocat de 45 ans dit comprendre à présent que la privation de sommeil est l’une des méthodes de torture préférées des services secrets car cela ne laisse pas de traces, et "c’est insupportable".
Dans le document, Alexeï Navalny tient quand même à révéler quelques détails beaucoup plus légers. Déjà, il assure ne pas être attaqué ni même menacé par ses codétenus. D’ailleurs, ils font souvent la cuisine ensemble, et "c’est amusant".
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