Les députés de l’opposition conservatrice en Albanie ont perturbé l’ordre parlementaire en déclenchant des fumigènes et en mettant le feu lors de la séance de vote du budget, mené par le gouvernement dirigé par Edi Rama. Ils ont choisi des moyens hors du commun pour faire entendre leur désaccord.
Des élus du Parti démocratique en Albanie ont créé l’agitation au sein du Parlement lundi en déclenchant des fumigènes et en mettant le feu dans l’hémicycle lors d’une séance de vote sur le budget 2024. Le texte y afférent est approuvé par la majorité socialiste, selon le Huffington Post.
Avec 73 sièges sur les 140 du Parlement albanais, les socialistes ont procédé à un vote de principe, suscitant la frustration des élus conservateurs. Ces derniers ont réagi en empilant des chaises et en déclenchant des fumigènes, suivi de la mise en feu d’une chaise, comme le montre une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. La sécurité est rapidement intervenue.
Today, members of Albania’s Parliament set off fire and smoke flares in an attempt to disrupt voting on the 2024 budget. Typical. As a Special Advisor on Currency Reform to Albania’s Council of Ministers (1991-92), I’ve been there, seen that.pic.twitter.com/JVZACoRkq3
— Steve Hanke (@steve_hanke) November 21, 2023
Sali Berisha, leader de l’opposition et ancien Premier ministre de l’Albanie, accuse le gouvernement en place de vouloir réduire au silence l’opposition. Il a déclaré au Guardian que leur objectif est de "rétablir le pluralisme au sein du Parlement". Le Premier ministre Edi Rama, condamne fermement le comportement des députés conservateurs, les accusant de chercher à semer "la discorde, le chaos, la violence".
Les relations tendues entre les deux partis persistent depuis des mois. Des allégations de corruption ont été portées contre Sali Berisha en octobre. Celui-ci est accusé d’avoir abusé de son influence en tant qu’ancien chef du gouvernement pour favoriser son gendre dans une transaction foncière. Son gendre a été arrêté, mais M. Berisha, lui, jouit de l’immunité parlementaire.