Après avoir vu ses diplomates expulsés dans plusieurs pays du monde à la suite de l’affaire Skripal, la Russie a promis de contre-attaquer. Elle a décidé la fermeture du consulat situé à Saint-Petersburg et va expulser 60 diplomates américains.
Les rebondissements mondiaux autour de l’affaire Skripal n’en finissent pas. Alors que plusieurs pays ont témoigné leur solidarité au Royaume-Uni en éjectant des diplomates russes, le Kremlin a également haussé le ton. Son agacement s’est surtout porté vers les États-Unis. Le jeudi 29 mars 2018, il a pris des mesures identiques à celles décidées le lundi 26 mars 2018 par Washington. Ces mesures "incluent l’expulsion du même nombre de diplomates et le retrait de l’accréditation du consulat général des États-Unis à Saint-Pétersbourg", a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse.
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En détail, la Russie va donc expulser 60 diplomates américains. L’ambassadeur des États-Unis Jon Huntsman aurait déjà pris officiellement acte de ces mesures. Dans le même discours, Sergueï Lavrov a également déclaré que le Kremlin n’oubliait pas les autres pays qui se sont ligués contre lui. "Pour les autres pays les mesures seront tous identique en ce qui concerne le nombre de personnes qui quitteront la Russie", a prévenu le chef de la diplomatie russe.
Le 4 mars 2018, l’ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés sur le sol britannique. Le Royaume-Uni a immédiatement mis la Russie sur le banc des accusés alors que cette dernière a nié toute implication dans cette affaire. "Nous souhaitons réagir à des décisions absolument inadmissibles, qui ont été prises contre nous sous forte pression des États-Unis et de la Grande-Bretagne", a affirmé Sergueï Lavrov. D’après lui, le Royaume-Uni refuse tout simplement d’entendre la réponse de Moscou.
Source : Le Figaro