Après un passage peu convaincant devant l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Moscou a décidé de porter l’affaire Skripal au Conseil de Sécurité de l’ONU.
Dans le cadre de l’affaire Skripal, la Russie fait tout son possible pour tenter de prouver son innocence. Après s’être vu refuser l’accès de l’enquête sur l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergueï Skripal par l’OIAC, Moscou s’est tourné vers l’ONU. Ce jeudi 5 avril 2018, la Russie portera le dossier devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon les détails annoncés par l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia, la Russie avait demandé une réunion publique du Conseil de sécurité de l’ONU ce jeudi à 15 heures (heure locale, 21 heures en Suisse).
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La réunion porterait "sur la lettre de la Première ministre britannique Theresa May" accusant la Russie d’avoir empoisonné l’ancien espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia.
Theresa May avait attribué cette tentative de meurtre par empoisonnement à la Russie déclarant que c’était "la seule explication plausible". Depuis le début de l’affaire pourtant, Moscou nie avec force son implication, dénonçant dans la foulée "une provocation" occidentale et "une campagne antirusse".
La réunion avec l’OIAC a été réalisée à l’initiative de la Russie. Les représentants des 41 États membres du Conseil exécutif de l’OIAC étaient réunis à huis clos au siège de l’organisation à La Haye. Dans une ambiance tendue, la Russie n’a pas été incluse dans l’enquête de l’affaire Skripal. L’ambassadeur russe auprès de l’OIAC, Alexandre Choulguine, avait proposé que Moscou mène une enquête conjointe avec la Grande-Bretagne. Le tout se ferait sous la médiation de l’organisme. Toutefois, le Royaume-Uni a pointé du doigt cette initiative "perverse" comme une "tentative de diversion". Le vote de l’OIAC a rejeté la proposition russe. Moscou attend désormais la décision de l’ONU.