Dans le cadre de l’enquête entourant l’affaire Skripal, un mandat d’arrêt européen a été émis contre deux ressortissants identifiés comme Alexander Petrov et Rouslan Bochirov. La Russie a aussitôt assuré ne pas connaître les deux hommes ciblés.
Les deux hommes sont poursuivis pour "conspiration en vue de commettre un meurtre" et "usage et possession de Novitchok".
Mercredi 5 septembre, les enquêteurs britanniques chargés de l’affaire Skripal ont émis un mandat européen à l’encontre de deux suspects russes Alexander Petrov et Ruslan Boshiro. Ils sont accusés par les autorités britanniques d’avoir commis trois tentatives de meurtre dans l’affaire Skripal à l’encontre de l’ex-agent double Sergueï Skripal, sa fille Ioulia et un agent de police britannique.
La police britannique précise également qu’ils ont voyagé avec d’authentiques passeports russes et étaient arrivés au Royaume-Uni quelques jours avant l’empoisonnement des Skripal qui a eu lieu en mars. Les enquêteurs affirment avoir "suffisamment de preuves" pour inculper les deux suspects sans toutefois les dévoiler pour le moment.
Le chef de l’antiterrorisme, Neil Basu, a précisé lors d’une conférence de presse, que les noms des deux suspects sont considérés comme des pseudonymes. Il appelle le public à les identifier. Il n’y aura toutefois pas de demande d’extradition auprès de la Russie, a annoncé Sue Hemming, la directrice des services juridiques du ministère public, "car la Constitution russe n’autorise pas l’extradition de ses ressortissants".
La Russie a affirmé ne pas savoir qui sont les deux ressortissants russes contre lesquels la police britannique a lancé un mandat d’arrêt. "Les noms et les photographies qui ont été publiés dans les médias ne nous disent rien", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par l’agence de presse publique TASS.