Affaire Navalny : neuf responsables canadiens sanctionnés par la Russie en représailles

LINFO.RE – créé le 8.06.2021 à 22h31 – mis à jour le 8.06.2021 à 22h31 - La rédaction

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La sanction annoncée par Moscou à l’encontre de ces neuf responsables canadiens a été infligée "pour une période indéterminée".

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Qui sont les personnes sanctionnées ?

Neuf responsables canadiens ont été sanctionnés par la Russie en représailles à des mesures similaires adoptées par Ottawa. Celles-ci ont été prises le 24 mars dernier pour protester contre le traitement infligé à l’opposant Alexeï Navalny. Parmi ces responsables figurent le ministre canadien de la Justice David Lametti, la responsable de l’administration pénitentiaire canadienne Anne Kelly, la cheffe de la Gendarmerie royale Brenda Lucki, le chef du renseignement des Forces canadiennes Scott Bishop et la sous-ministre déléguée principale à la Défense nationale Jody Thomas, détaille Le Figaro. Sur la liste se trouvent également le ministre des Affaires intergouvernementales Dominic LeBlanc, une responsable auprès du cabinet du Premier ministre Marci Surkes, le sous-commissaire à la Gendarmerie royale Brian Brennan et le vice-chef d’état-major de la Défense Mike Rouleau.

Effort diplomatique concerté

Les sanctions canadiennes concernent neuf hauts fonctionnaires russes dont le patron des puissants services de sécurité (FSB) Alexander Bortnikov, le chef des services pénitentiaires Alexandre Kalachnikov ou encore le Procureur général du pays, Igor Krasnov. Un gel de leurs avoirs au Canada sera également infligé. Selon les explications des autorités canadiennes, ces mesures entrent "dans le cadre d’un effort diplomatique concerté visant à faire pression sur les hauts responsables de l’administration russe impliqués dans la tentative de meurtre contre Alexeï Navalny".

Après un grave empoisonnement dont il accuse le président russe Vladimir Poutine pour responsable, Alexeï Navalny, 45 ans, est retourné en Russie au mois de janvier. Interpellé dès son arrivée, il purge depuis fin février une peine de deux ans et demi de prison pour une affaire de fraude qu’il dénonce comme politique. Plusieurs pays, dont la France, les États-Unis ou le Canada, ont critiqué la Russie pour le traitement infligé à l’opposant et la répression de ses partisans.