Alexeï Navalny a bien été victime d’un empoisonnement. Berlin affirme avoir la "preuve sans équivoque" de l’utilisation d’un neurotoxique "type Novitchok".
L’Allemagne a affirmé dans un communiqué, le mercredi 2 septembre, qu’Alexeï Navalny a été empoisonné "par un agent neurotoxique de type Novitchok". Un laboratoire de l’armée en apporterait la "preuve sans équivoque" à la suite des examens médicaux réalisés sur l’opposant russe. Ce dernier est hospitalisé à Berlin depuis fin août.
Ce n’est pourtant pas la première fois que cet agent toxique fait les gros titres. Il avait déjà été utilisé en 2018 contre l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, selon les autorités britanniques. Le gouvernement d’Angela Merkel condamne cette attaque et demande à la Russie des éclaircissements "urgents" sur cet empoisonnement.
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Scientifiquement, un agent neurotoxique, appelé aussi agent innervant, est une substance extrêmement toxique. Jean-Pascal Zanders, un spécialiste des armes biologiques et chimiques et chercheur associé à la Fondation française pour la recherche stratégique, en a donné plus d’informations sur Sciences et Avenir.
"Un agent innervant affecte le système nerveux en interrompant les fonctions de communication du cerveau avec les organes principaux et les muscles", a-t-il expliqué, selon les propos rapportés par BFMTV.
Plusieurs pays ont réagi à la suite de cette information communiquée par l’Allemagne. Par le biais de son chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, la France a condamné "dans les termes les plus forts l’utilisation choquante et irresponsable d’un tel agent (neurotoxique)".
Le chef du gouvernement britannique, Boris Johnson, s’est lui aussi exprimé sur Twitter : "Le gouvernement russe doit maintenant expliquer sur ce qui est arrivé à Alexeï Navalny". Le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a pour sa part écrit : "L’empoisonnement d’Alexeï Navalny est un acte absolument condamnable".