Au total, 60 femmes ont accusé l’ancien propriétaire de l’entreprise Harrods Mohamed Al-Fayed de viols et d’agressions sexuelles. Pour la première fois, son fils Omar Fayed s’est exprimé sur cette affaire.
Mohamed Al-Fayed, ex-propriétaire du grand magasin londonien Harrods est mort en août 2023 à 94 ans. Il est actuellement visé par des accusations de viols et d’agressions sexuelles de soixante femmes, pour certaines mineures à l’époque des faits. Comme le rapporte Le Parisien, au moins cinq d’entre elles ont dit avoir été violées par cet homme d’affaires.
Pour la première fois, son fils Omar Fayed a parlé de ces faits ciblant son père dans un communiqué transmis à plusieurs médias britanniques, vendredi 27 septembre.
Selon ses dires, ces révélations ont "remis en question le souvenir affectueux qu’il avait de lui". "Je suis horrifié et profondément préoccupé par les accusations récemment portées contre mon défunt père", a-t-il annoncé. L’entrepreneur de 36 ans a précisé que leur ampleur et leur nature explicite sont "choquantes". D’après lui, son père était merveilleux, mais cet aspect de leur relation ne l’empêche pas d’"évaluer objectivement les circonstances".
Dans le cadre de cette affaire, l’équipe juridique de Justice for Harrods Survivors va lancer une action au civil contre le magasin. Vendredi, elle a souligné représenter "60 survivantes", un chiffre qui devrait continuer d’augmenter selon elle.
Outre l’entreprise Harrods, les avocats ont également révélé des "preuves crédibles d’agressions sexuelles" dans d’autres propriétés et entreprises d’Al-Fayed, dont le club anglais Fulham Football Club, acheté en 1997.
Omar Fayed a signifié que la façon dont cette affaire a pu être "dissimulée pendant si longtemps et de tant de façons soulève des questions inquiétantes". A noter que le trentenaire a été membre du conseil d’administration de Harrods en 2006 et y resté jusqu’à ce que son père vende l’entreprise en 2010.
"Je continuerai à soutenir les principes de vérité, de justice, de responsabilité et d’équité, quelle que soit la direction que cette affaire prendra. Personne n’est au-dessus des lois", a-t-il signifié.
Jeudi 26 septembre, la direction du grand magasin a admis l’existence d’"une culture toxique" à Harrods lorsque Mohamed Al-Fayed en était le propriétaire. Elle l’a accusé d’avoir "géré cette entreprise comme son fief personnel".
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