L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur n’a pas encore trouvé de terrain d’entente. Alors qu’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, est en Uruguay pour finaliser le texte, l’Italie a exprimé son désaccord.
Alors qu’Ursula von der Leyen est en Uruguay pour conclure l’accord UE-Mercosur, l’Italie rejoint les pays opposés à sa signature, car elle estime que "les conditions ne sont pas réunies". Son gouvernement veut d’abord des garanties sur la protection des secteurs agricoles et exige que les normes européennes de contrôles vétérinaires et phytosanitaires soient respectées. Les produits entrants doivent répondre aux standards stricts de qualité et de sécurité des consommateurs.
L’Italie suit ainsi le pas de la France. Le président Emmanuel Macron a, lui aussi, refusé de signer l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur dans son état actuel. Les préoccupations françaises concernent principalement les risques pour l’agriculture européenne, rapportent nos confrères de TF1. En effet, Paris craint une déstabilisation du marché intérieur en raison de l’entrée de produits non conformes aux normes européennes.
Cet accord doit encore être ratifié par les États membres de l’UE. Selon les traités européens, la Commission est la seule responsable des négociations commerciales. Mais pour que l’accord soit adopté, il doit obtenir l’approbation de 15 États membres, qui représente 65 % de la population de l’UE. La France, soutenue par d’autres pays, dont la Pologne, espère bloquer l’accord si des mesures concrètes ne sont pas prises pour protéger le marché agricole européen.