Paris exige de la Commission européenne d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de pêche post-Brexit conclu avec le Royaume-Uni.
Face à la grogne des pêcheurs français, Paris a décidé de demander à la Commission européenne d’agir avec fermeté et surtout d’accélérer sur la mise en œuvre de l’accord de pêche post-Brexit conclu avec le Royaume-Uni.
Annick Girardin et Clément Beaune, respectivement ministre de la Mer et secrétaire d’Etat aux Affaires européennes ont saisi la Commission européenne. Les responsables français ont mis l’accent sur "la nécessité d’une action ferme et déterminée de la Commission européenne pour assurer la pleine application de l’accord", rapporte le journal Le Parisien.
Ils ont aussi ajouté : "Nous agirons dans un esprit de solidarité européenne, de coopération avec le Royaume-Uni, mais l’urgence commande une accélération des efforts collectifs".
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L’accord de pêche entre l’Union européenne et Royaume-Uni a été signé, il y a trois mois. Mais concrètement, les pêcheurs français, sans la délivrance de licence, ne sont pas autorisés à accéder à des zones de pêche dans les eaux britanniques. D’où leur mécontentement.
Paris exige la "délivrance complète des licences d’accès aux eaux britanniques, le règlement rapide de questions essentielles, comme celle des bases avancées, doivent être assurées au plus vite".
À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), les pêcheurs menacent de bloquer les camions transportant du poisson britannique en provenance du Royaume-Uni. Londres doit délivrer aux marins français des licences de pêche pour la zone des 6-12 miles marins, mais pour l’heure, seules 22 licences sur les 120 demandes ont été accordées.
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