Les résultats d’une étude évaluant le respect des engagements des pays les plus riches vis-à-vis de l’accord de Paris sur le climat ont été dévoilés ce jeudi par le média 2050NOW. La France se trouve à la 9e place, au côté de plusieurs pays d’Europe du nord.
Selon une étude publiée par le média 2050NOW le 7 novembre, l’Autriche se distingue comme le pays ayant le mieux respecté ses engagements pour l’accord de Paris parmi les 23 nations les plus riches. Ce classement, réalisé en partenariat avec l’Observatoire Hugo de l’Université de Liège et le fonds de gestion belge Degroof Petercam Asset Management, place également l’Allemagne et la Suisse en haut du palmarès, tandis que la France se situe en 9e position. Cette analyse intervient quelques jours avant la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, et dresse un état des lieux des engagements climatiques pris en vertu de l’accord de Paris. L’objectif de cet accord sur le climat est de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C et de viser 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. L’étude se base sur six critères, dont les émissions de gaz à effet de serre, les efforts d’adaptation, et la transparence des rapports climatiques.
L’Autriche, à la première place, impressionne par sa dépendance limitée aux énergies fossiles, avec plus des trois-quarts de son électricité issus des énergies renouvelables. En 9e position, la France se distingue par son soutien aux pays en développement et ses efforts d’adaptation, mais est freinée par des résultats en demi-teinte en matière de transparence et d’émissions. Le classement révèle que les pays nordiques, souvent perçus comme exemplaires en matière écologique, affichent des performances mitigées. La Finlande, bien notée pour ses engagements vers un "net zéro", chute dans le classement à cause de ses émissions projetées à horizon 2030. L’Islande, malgré sa première place en émissions actuelles de gaz à effet de serre, est reléguée à la 8e position en raison de ses résultats moins convaincants sur d’autres critères.
Les États-Unis, bien que dotés d’un plan climat ambitieux, se retrouvent en dernière place. Selon le chercheur François Gemenne, qui a dirigé l’étude, les résultats mettent en lumière des engagements insuffisants et souvent non respectés. Cette disparité observée entre les différents critères montre les faiblesses des pays les plus riches dans leur lutte contre le réchauffement climatique.