Bruxelles a lancé, jeudi, un ultimatum à Londres lui demandant de retirer son projet de loi remettant en cause certains engagements sur le Brexit. Le gouvernement britannique a cependant gardé le cap.
L’intention du Royaume-Uni de faire adopter un projet de loi contredisant en partie l’accord encadrant le Brexit passe mal auprès de l’Union européenne. Bruxelles a alors donné au gouvernement britannique jusqu’à la fin du mois pour retirer les dispositions litigieuses de son projet de loi. L’UE reproche, en effet, à Londres d’avoir "gravement porté atteinte à la confiance" mutuelle. Elle a souligné qu’elle n’hésiterait pas à utiliser des recours juridiques.
Mais malgré cet ultimatum de l’Union européenne, le Royaume-Uni a assuré, jeudi, qu’il maintenait son projet de loi revenant sur certaines dispositions de l’accord de Brexit, selon les médias. Le ministre d’Etat Michael Gove a assuré sur la chaîne d’information Sky News avoir été "parfaitement clair" avec le représentant de l’exécutif européen sur le fait que le gouvernement britannique ne retirerait pas le texte.
Ce texte à l’origine des tensions entre le Royaume-Uni et l’ Union européenne est un projet de loi britannique sur le marché intérieur. Il donne, de manière unilatérale, à Londres des pouvoirs concernant le régime douanier en Irlande du Nord. Ils devaient pourtant être partagés avec les Européens, selon l’accord de Brexit. Ce projet de loi enfreint donc des dispositions clés du traité conclu l’an dernier. L’UE dénonce une "violation extrêmement grave de l’accord de retrait".
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