Le mercredi 7 juin, un rapport révèle que SOS Villages d’Enfants a dissimulé de nombreuses affaires de violences sexuelles et de corruption depuis les années 1980.
Ingrid Johansen, directrice de l’ONG internationale, a parlé d’un document "difficile à lire pour notre personnel" mais qui témoigne d’une volonté de "transparence poussée". Depuis son arrivée à la tête de SOS Villages d’Enfants en 2021, la responsable s’est engagée à "réparer les erreurs du passé" et à redoubler d’efforts afin de regagner la confiance des donateurs, rapportent les médias nationaux comme Le Figaro.
Une équipe dirigée par Willy Mutunga, ancien président de la Cour suprême du Kenya, a été chargée de mener l’audit indépendant. Au cours de son enquête, la commission d’enquête, composée de 10 membres, a effectué des visites dans une dizaine de pays, examiné des milliers de documents d’archives et réalisé 188 entretiens avec des victimes présumées, d’anciens responsables et des encadrants actuels. Le rapport de 262 pages révèle une liste troublante de constatations accablantes.
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"Nous confirmons des allégations graves d’abus" qui ont été commis sur des mineurs, est-il écrit dans le texte. Il y a également "de nombreux cas de grossesses d’enfants" qui résultent de viols, et même des "avortements forcés". Le document révèle également un "nombre significatif" d’abus de pouvoir ou encore d’irrégularités dans les passations de marchés qui peuvent atteindre "des millions de dollars".
En plus du Népal et du Panama, les enquêteurs ont confirmé de graves lacunes dans la gestion de SOS Villages d’Enfants au Cambodge, au Kenya, en Sierra Leone et en Syrie. Par ailleurs en Russie, l’antenne de l’ONG a été suspendue après des accusations de prise en charge de petits Ukrainiens "déportés" par l’armée de Vladimir Poutine.
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