Le pontife Argentin est arrivé à Dublin, en Irlande, ce samedi. Il a évoqué sa honte face à l’échec des autorités ecclésiastiques afin d’affronter les crimes du clergé dans le pays.
En plein cœur des révélations d’abus sexuels, le pape a fait savoir devant les autorités politiques et civiles irlandaises sa honte face à l’échec des autorités de l’Eglise face aux crimes ignobles.
"L’échec des autorités ecclésiastiques - évêques, supérieurs religieux, prêtres et autres - pour affronter de manière adéquate ces crimes ignobles a justement suscité l’indignation et reste une cause de souffrances et de honte pour la communauté catholique. Moi-même, je partage ces sentiments", a-t-il déclaré.
De son côté, le Premier ministre irlandais avait demandé au pape François d’user de son influence pour rendre justice aux victimes d’abus commis par des hommes d’Eglise.
"Les blessures sont encore ouvertes et il y a beaucoup à faire pour que les victimes et les survivants obtiennent justice, vérité et guérison. Saint-Père, je vous demande d’utiliser votre position et votre influence pour que cela se fasse ici en Irlande et dans le monde entier", a déclaré Leo Varadkar.
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Les dirigeants de l’Église catholique irlandaise sont accusés d’avoir caché les abus sexuels perpétrés par des centaines de prêtres sur des milliers d’enfants durant plusieurs décennies.
"Je ne peux que reconnaître le grave scandale causé en Irlande par les abus sur les mineurs de la part des membres de l’Église chargés de les protéger et de les éduquer", a commenté le pape.
Dans la foulée, il a adressé ses pensées à des femmes qui ont subi des situations difficiles avec la pratique d’adoption illégale d’enfants avec la complicité de l’Église catholique.
"L’Église en Irlande a joué, dans le passé et le présent, un rôle de promotion du bien des enfants qui ne peut pas être occulté", a aussi tenu à souligner le souverain pontife.
"Je souhaite que la gravité des scandales des abus, qui ont fait émerger les défaillances de beaucoup, serve à souligner l’importance de la protection des mineurs et des adultes vulnérables de la part de toute la société", a-t-il poursuivi.
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(Source : Europe 1)