Vassily Nebenzia s’est exprimé devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour défendre son pays dans l’affaire Skripal. "On accuse sans preuve", a insisté l’ambassadeur russe à l’ONU.
Suspectée d’être impliquée dans la tentative d’empoisonnement d’un ancien espion russe et de sa fille en Angleterre, la Russie dément à nouveau en bloc. Alors que l’affaire Skripal a été portée devant le Conseil de l’ONU ce jeudi, l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia a précisé que son pays n’est aucunement lié avec l’empoisonnement des Skripal. Moscou "a intérêt à la vérité plus que quiconque", a poursuivi le diplomate russe en insistant sur le fait de discréditer la Russie. Selon lui, il s’agit d’une campagne préparée à l’avance contre son pays étant donné qu’il n’y a pas de preuve.
Vassily Nebenzia est revenu sur les faits qui se sont déroulés le 4 mars à Salisbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Le Royaume Uni soutenu par plusieurs pays occidentaux accuse en effet la Russie de tentative d’empoisonnement, avec un agent neurotoxique innervant, de l’ex-espion Sergueï Skripal et sa fille Ioulia. L’ambassadeur russe à l’ONU a alors égrené de nombreuses questions. Il s’interroge entre autres sur l’endroit où les Skripal ont été conduits après leur empoisonnement, le lieu de prélèvement des échantillons du produit innervant ou encore les raisons pour lesquelles un antidote n’a pas été trouvé aussi vite. "Nous sommes dans le théâtre de l’absurde", a indiqué le diplomate russe qui a réclamé "des réponses claires à des questions fondées", rapporte Le Figaro.
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L’ambassadeur russe cherche également à savoir pourquoi son pays n’a pas eu un accès consulaire aux victimes. En guise de réponse, l’ambassadrice britannique Karen Pierce a répondu que la demande d’une visite consulaire a déjà été transmise aux victimes. Elle a souligné que le Royaume Uni a suivi toutes les procédures légales et internationales dans l’affaire Skripal. Une enquête indépendante est en cours et menée l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, basée à La Haye (OIAC), a-t-elle indiqué soulignant que les résultats devraient la semaine prochaine. "Le plus important maintenant est de laisser l’OIAC" tirer les conclusions de cette affaire, "en gardant le Conseil de sécurité informé", a conclu la diplomate britannique.