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Aléxis Tsípra, leader de Syriza répond à Jean-Luc Mélenchon qui, fin janvier, a demandé son exclusion du Parti de Gauche européen.
En trois ans, Aléxis Tsípras a sorti la Grèce du déficit budgétaire, lancé un grand programme de privatisations et réformé les retraites qui ont beaucoup diminué … Pour Jean-Luc Mélenchon, le chef de Syriza serait devenu un traître "répondant toujours plus servilement aux diktats (libéraux) de la Commission européenne". Fin Janvier, le Français a même demandé son exclusion du Parti de la gauche européenne (PGE).
Interviewé par L’Obs, le Premier Ministre lui répond : "nous sommes plus à gauche que Mélenchon. Nous, nous sommes à gauche en pratique et pas seulement en paroles". L’homme ne cache pas que l’exercice du pouvoir est ardu, avant de mettre en avant un chiffre : "nous avons créé plus de 300.000 emplois depuis 2015". Autre bonne nouvelle pour les grecs : la sortie du plan d’aide européen et de la tutelle bruxelloise, qui devrait être officialisée dans quelques mois.
Aléxis Tsípra assure ensuite que "Greece is back. Notre obsession n’est pas de revenir à l’époque où les gouvernements ne pensaient qu’à dépenser plus, mais de créer plus d’emplois". Le principal intéressé évoque sans complexe de "compétitivité", alors que ses ministres ont mis en avant sa politique sociale, qui est loin de faire oublier au peuple grec sa perte de pouvoir d’achat.