Parmi ces 2 300 professeurs qui auraient aidé des étudiants à tricher, 81 enseignants ont reçu un avertissement. L’Oxford, Cambridge and RSA Examinations, une des commissions d’examens les plus prestigieuses du Royaume-Uni a levé le rideau sur cette affaire.
Selon les chiffres rendus publics par l’OCR, 2 300 professeurs étaient impliqués dans une affaire de triche entre 2012 et 2016. Pour la même période, 3 603 cas de tricheurs ont été recensés entraînant la disqualification des épreuves de 1 000 étudiants. Durant les épreuves d’examen, plus de 50% des enseignants au Royaume-Uni sont accusés d’"assistance inappropriée" envers les étudiants. Résultat : 81 enseignants ont obtenu un avertissement, 113 étaient orientés vers une formation et 83 suspendus de leur fonction d’examinateur.
Après la publication de ces données alarmantes, l’OCR a déclaré dans un communiqué qu’ils prennent très au sérieux chaque allégation de faute professionnelle et travaillent avec les écoles afin de trouver une solution à ces problèmes de manière équitable. "Nous rapportons nos cas de fautes professionnelles chaque année à Ofqual", est-il indiqué dans le même courrier relayé par 20 Minutes. "Tricher lors d’examens est l’équivalent de prendre des drogues lors d’épreuves d’athlétisme, et la punition [pour les enseignants] devrait être proportionnelle", a de son côté précisé Alan Smithers, le directeur du Centre pour l’éducation et la recherche d’emploi de l’université de Buckingham, auprès du Sunday Times.
Déjà en août dernier, l’Ofqual, l’Observatoire des examens en Angleterre, a annoncé la révision du système permettant aux enseignants en activité d’être surveillants pendant les examens. Sa directrice Michelle Meadows a fait part de ses intentions d’empêcher les enseignants de former les étudiants sur des sujets auxquels ils ont élaboré.