Une étude datée de 2014 refait surface grâce aux investigations du New York Times : le constructeur automobile allemand a utilisé des macaques pour effectuer des tests sur les effets des gaz d’échappement.
En 2014, des tests ont été menés sur des singes, plus précisément des macaques crabier, afin de démontrer l’innocuité des nouveaux moteurs diesel censés être moins polluants.
Dans une longue et minutieuse enquête publiée le 25 janvier par le journal américain The New York Times, Volkswagen est accusé d’avoir forcé les animaux à respirer les émissions d’un de ses modèles. L’étude, qui remonte à 2014, avait pour objet de mesurer la dangerosité des moteurs diesel sur la santé. Outre l’utilisation d’animaux inoffensifs, le test aurait été également truqué par la marque fait savoir le quotidien américain. "Dix singes, accroupis dans des chambres hermétiques, regardaient des dessins animés pour se distraire pendant qu’ils respiraient les vapeurs d’une Volkswagen Beetle", peut-on lire dans l’article. Les singes étaient exposés ainsi durant quatre heures.
Plus de deux ans après le scandale des moteurs truqués, Volkswagen tente d’apporter des éléments de transparence. Dans un communiqué le constructeur allemand admet une "erreur". "Nous nous excusons pour cette faute professionnelle et ce manque de jugement", précise le communiqué. Le groupe de scientifiques chargé de mener l’étude aurait été montée par Volkswagen, Daimler, BMW et Bosch avant de cesser toute activité en 2017. Daimler s’est également exprimé et a qualifié cette étude d’"inutile" et de "répugnante" tout en prenant "explicitement ses distances" avec ce test assurant que l’entreprise ignorait l’utilisation des singes et souhaitait l’ouverture d’une enquête.
Volkswagen apologizes for testing diesel fumes on monkey https://t.co/bsYWBfaCp4 pic.twitter.com/WNrnFHpcEq
— Bloomberg (@business) 28 janvier 2018