Il y a deux ans, l’accord de Paris a été conclu, lors de la COP21. Ce mardi 12 décembre, Paris, capitale française, accueillera de nouveau le sommet dédié à la lutte contre le « réchauffement de la planète ».
À la suite de l’annonce des États-Unis de leur retrait à l’accord de Paris, la France s’est proposée afin d’organiser, avec l’ONU (Organisation des Nations Unies) et la BM (Banque Mondiale), un sujet clé sur le financement de cette lutte climatique ainsi que le soutien des pays du sud. Un énorme défi pour le gouvernement français, cet événement intitulé « One Planet Summit » se déroule à moins d’un mois après la COP23 en Allemagne sur le climat.
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Ce sommet sur le climat rassemblera une cinquantaine de chefs d’État, de gouvernement et de grands acteurs mondiaux, à Paris selon un communiqué de l’Élysée.
Entre autres, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, la Britannique Theresa May, le Mexicain Enrique Pena Nieto, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le président de la Banque Mondiale Jim Yong Kim et plusieurs présidents africains sont attendus durant ce Sommet. Les chefs de l’État ayant subi le réchauffement climatique comme le Bangladesh, les îles du Pacifique ou Haïti seront aussi présents. La Chine, le Canada et l’Inde, réputés pour être des grands émetteurs de gaz à effet de serre, seront représentés, mais à moindre niveau. Les États-Unis seront représentés par son ambassade, par contre des entreprises ou des fondations américaines doivent assister au sommet. Les grands acteurs de la finance publique et privée dans le monde, l’acteur américain Leonardo DiCaprio, les ONG, le milliardaire Bill Gates ou l’ex-gouverneur de la Californie et acteur Arnold Schwarzenegger seront aussi au rendez-vous.
Ce mardi matin, ce sont les ministres et maires qui prendront la parole. Dans l’après-midi, il y aura des « sessions » menées par Emmanuel Macron, Jim Yong Kim, et Antonio Guterres.
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Climat : quatre ministres veulent "accélérer" leurs actions
Emmanuel Macron explique, le 22 novembre, que ce sont les projets concrets avec des financements réels qui manquent cruellement actuellement. En effet, ce sommet du 12 décembre a été organisé afin d’aboutir à une déclaration, mais obtenir une liste d’actions et d’engagements financiers publics et privés pour faire face à ce réchauffement climatique. Laurence Tubiana, Ex-ambassadrice de la France pour les négociations climatiques, souligne que les entreprises ont un rôle important dans ce combat. Elle explique, ensuite, que « la COP, est un accord multilatéral, par contre ce sommet, c’est la mobilisation de ceux qui veulent aller plus vite ». Quant à Patricia Espinosa, responsable climat de l’ONU, elle affirme que « l’action politique ne suffira pas si nous ne revoyons pas l’architecture de la finance mondiale ». L’objectif est tout simplement d’inciter tous les acteurs publics comme privés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à adapter les pays du sud au changement climatique.
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Paris : le plan climat adopté à l’unanimité
Plus de cinquante grandes entreprises telles que Allianz, Diageo, Allianz, Kering, Philips, H&M, etc. ont déclaré « une action ambitieuse. Elles demandent par contre des règles concrètes à long terme et des mesures claires sur les risques financiers liés au climat. D’ailleurs, plus de 90 groupes français ont émis leurs engagements à réduire leurs émissions, mais demandent, en contrepartie, d’instaurer des mécanismes de prix du carbone dans le monde. Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a présenté des mesures améliorant la transparence dans la finance verte, ce lundi soir.