Le Comité international olympique a suspendu la Russie des JO 2018. Le président russe Vladimir Poutine dénonce une exclusion "politique".
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé le 6 décembre que son pays n’empêcherait pas les athlètes russes de participer aux Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang qui se dérouleront du 9 au 25 février 2018 en Corée du Sud.
Mardi soir, la CIO a suspendu la Russie des Jeux Olympiques d’hiver 2018 pour dopage institutionnalisé. Il a toutefois ouvert la porte aux sportifs "propres" qui pourront concourir sous drapeau neutre. La suspension d’un pays entier pour dopage est une première dans l’histoire de l’olympisme. Vladimir Poutine a crié au complot après la décision du CIO : "Tout cela a l’air d’une décision fabriquée et politiquement motivée. Nous le voyons, et moi, je n’ai aucun doute là-dessus", a-t-il déclaré. Début novembre, il avait ciblé directement les Etats-Unis, les accusant d’avoir orchestré les accusations de dopage pour nuire au déroulement de la présidentielle de mars 2018 en Russie.
"Sans le moindre doute, nous n’allons opposer aucun blocage, nous n’empêcherons pas nos sportifs de prendre part aux jeux", a-t-il déclaré. Il a par ailleurs estimé que la plupart des accusations étaient dépourvues de fondement et les a attribuées "au témoignage d’un homme dont les valeurs éthiques, la moralité et l’état mental soulèvent bien des questions". Le président russe faisait ainsi allusion à l’ancien directeur du laboratoire de contrôle anti-dopage de Moscou, Grigori Rodtchenkov, en fuite aux Etats-Unis et déchu de sa nationalité russe. Moscou a reconnu que des sportifs avaient pu contrevenir aux règles en matière de dopage, mais a toujours démenti l’existence d’un système de dopage institutionnalisé couvert par les autorités.