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La commission de Santé européenne veut à tout prix protéger la jeunesse de la présence de phosphate dans l’un de leurs plats préférés : le kebab. Le débat devrait être entériné définitivement dans quelque semaines.
Les députés européens qui constituent la commission de Santé se sont prononcés sur une affaire délicate entourant le kebab, plat très prisé par les jeunes. Le mardi 28 novembre, les parlementaires se sont opposés à l’autorisation officielle de l’utilisation de phosphates dans la viande utilisée pour ce sandwich. Le communiqué du parlement européen s’étend à toutes les formes de viandes possibles utilisées dans le kebab.
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La raison à cette interdiction serait le lien étroit entre additifs phosphatés et risque cardiovasculaire, selon une étude scientifique de 2012. Une autre étude, cette fois réalisée en 2013, ferait état de régimes alimentaires riches en phosphores qui ont augmenté le taux de mortalité aux États-Unis. Les députés européens craignent ainsi des retombées sanitaires néfastes quant à la présence de ce phosphate dans les kebabs.
Si la règlementation actuelle n’exclut pas l’utilisation d’additifs phosphatés dans la viande transformée, le Parlement a soumis à la Commission européenne une proposition dans la même veine. Le communiqué a d’ailleurs pointé du doigt les nombreuses exceptions de la règlementation qui encouragent l’usage de ce phosphate afin de "conserver la saveur et retenir l’eau".
Le parlement devra rendre sa décision finale sur cette affaire de kebabs ce mois-ci. S’il soutient à la majorité absolue l’objection de sa commission de la santé, la Commission européenne sera dans l’obligation de revoir sa copie et de ne pas autoriser l’utilisation de ses phosphates.
Source : Europe 1