L’agence russe de météorologie vient de reconnaitre qu’elle est à l’origine de la pollution radioactive détectée dans l’atmosphère par des centres de surveillance européens de radioactivité.
Depuis fin septembre, un produit radioactif a été détecté dans l’atmosphère par différents réseaux européens de surveillance de la radioactivité. Lundi 20 novembre dernier, l’agence de météorologie russe, Rosguidromet, a annoncé avoir détecté une ‘concentration extrêmement élevée’ de ruthénium 106 un peu partout en Russie. Il s’agit d’un produit de fission en provenance de l’industrie nucléaire. La présence du ruthénium 106 a été repérée dans plusieurs régions du pays par les météorologues russes depuis fin septembre. Pourtant, Moscou, depuis la détection du ruthénium 106 dans l’atmosphère par des centres européens, a toujours démenti toute implication.
Dans un communiqué publié lundi dernier, Rosguidromet a indiqué que la diffusion du produit de fission dans l’atmosphère se situe entre le 25 septembre et le 1er octobre. Une précision qui coïncide avec les informations fournies par plusieurs réseaux européens de surveillance de la radioactivité dans l’atmosphère. Le centre de météorologie russe a tenu à préciser que ‘le radio-isotope Ru-106 a été détecté par les stations d’observation d’Arguaïach et de Novogorny’.
L’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français, de son côté, a souligné que ‘les niveaux de concentration dans l’air en ruthénium-106 qui ont été relevés en Europe et a fortiori en France sont sans conséquence tant pour la santé humaine que pour l’environnement’.
Les responsables de l’Institut ont aussi estimé qu’il est impossible que la source de la pollution radioactive soit liée à un réacteur nucléaire étant donné que d’autres éléments radioactifs n’ont pas été détectés. ‘L’hypothèse d’un rejet issu d’une installation’ en lien avec le cycle de fabrication de sources radioactives ou du combustible nucléaire est plutôt privilégiée.
(Source : lemonde.fr)
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