Olivier Matthys/AP/SIPA
La chancelière allemande a concédé un plafonnement annuel du nombre de réfugiés acceptés en Allemagne à l’Union chrétienne-démocrate (CDU), son parti politique.
Angela Merkel a accepté, dimanche 8 octobre, pour la première fois un objectif de plafonnement annuel du nombre de réfugiés acceptés en Allemagne, cédant à la pression de sa famille politique conservatrice qui réclamait un durcissement après les récentes élections législatives.
Un projet de compromis conclu lors d’une réunion de crise à Berlin entre l’Union chrétienne-démocrate (CDU), que président la chancelière et son allié bavarois CSU, prélude à des négociations avec d’autres formations pour trouver une coalition gouvernementale, parle d’un objectif à l’avenir de 200 000 réfugiés par an. Il y est aussi question à l’avenir de regrouper les nouveaux demandeurs d’asile dans quelques centres bien localisés le temps que leurs dossiers soient traités, alors qu’ils sont aujourd’hui répartis dans des foyers dans tout le pays.
"Nous voulons parvenir à ce que le nombre de personnes accueillies pour raison humanitaire ne dépasse pas 200 000 par an", souligne le texte accepté par les deux formations. Elles espèrent ainsi résoudre un conflit qui les oppose depuis deux ans. Angela Merkel et le président de la CSU, Horst Seehofer, veulent présenter lundi en milieu de journée à Berlin lors d’une conférence de presse les détails de leur compromis, obtenu après une dizaine d’heures de tractations.