Après l’arrestation de du bras droit du vice-président catalan, treize hauts responsables de l’exécutif séparatiste de la région de Catalogne ont été interpellés mercredi.
La situation est tendue en Catalogne à l’approche du référendum du 1er octobre interdit par la justice espagnole. Treize arrestations ont eu lieu ce mercredi à part celle du bras droit du vice-président catalan Oriol Junqueras, le secrétaire général de la vice-présidence Josep Maria Jove. Dans la foulée, la garde civile espagnole a procédé ce jour à 22 perquisitions. Selon porte-parole de l’exécutif catalan, ces différentes interpellations sont liées avec "les sites internet du référendum" d’indépendance. De son côté, la police intensifie ses opérations en saisissant le matériel électoral.
Les Catalans ne sont pas restés spectateurs devant ces arrestations. Des milliers d’indépendantistes sont descendus dans la rue devant le siège du département d’Economie de l’exécutif catalan à Barcelone après l’annonce des arrestations, rapporte Le Parisien. Des témoins sur place ont affirmé que des nationalistes catalans et la police ont eu une échauffourée sur les Ramblas. Jordi Sanchez, président d’un des principaux mouvements indépendantistes issus de la société civile a déclaré sur Twitter qu’ils veulent voter, car ils ont déclaré la guerre. "Résistons pacifiquement. Sortons pour défendre nos institutions de manière non violente", a-t-il tweeté. Même le club de football du Barça a manifesté son désaccord face à l’action de la police en soutenant les institutions de la Catalogne.
Som milers defensant les nostres institucions !! No oblidem de somriure, cantar i actuar pacíficament. Estem guanyant. Visca la democràcia pic.twitter.com/hBhKV0dry4
— Jordi Sànchez (@jordisanchezp) 20 septembre 2017
— FC Barcelona (@FCBarcelona) 20 septembre 2017
Face à cette situation tendue, le président catalan Carles Puigdemont estime que le gouvernement espagnol a suspendu l’autonomie de la Catalogne en appliquant un état d’urgence. Il a par ailleurs accusé le gouvernement espagnol de totalitarisme et de violer les droits fondamentaux. En réponse, Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol a demandé à revenir à la normalité.