Une fillette de quatre ans est morte du paludisme alors qu’elle n’avait pas voyagé dans des zones à risque les mois précédents. "Actuellement, ce cas est mystérieux", a déclaré un chercheur.
La petite Italienne a succombé d’un paludisme cérébral, une forme grave de l’infection à Plasmodium falciparum, avancent les médecins. La mort survient dans les cas les plus graves en 24 heures.
Selon la direction de l’hôpital de Brescia où l’enfant avait été transportée en urgence, la famille n’aurait effectué récemment aucun déplacement dans les pays d’endémie. Elle avait au contraire passé ses vacances en Vénétie. Pour la direction hospitalière, il s’agirait d’une forme de paludisme autochtone et du premier cas en trente ans, la maladie ayant été totalement éradiquée depuis la fin des années 70. Le dernier cas autochtone a été diagnostiqué en 1962 en Sicile.
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La fillette a été diagnostiquée samedi comme souffrant du paludisme et placée en soins intensifs, mais son état s’est rapidement détérioré et les médecins ne sont pas parvenus à la sauver. "Actuellement, ce cas est mystérieux, car nous ne parvenons pas à expliquer comment elle a contracté le paludisme", a déclaré dans une interview télévisée Luigi Gradoni, chercheur en maladies infectieuses à l’Institut sanitaire national. Bien qu’il y ait quelques cas de paludisme en Italie chaque année, "ce sont ce que l’on appelle des cas valises, lorsqu’une personne a rapporté avec lui d’Afrique un moustique infecté", a assuré de son côté le chef du département maladies infectieuses de l’hôpital Santa Chiara de Trento (nord).
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