Une délégation de rabbins est arrivée au Vatican en remettant une déclaration au pape François. Les juifs et les catholiques devront collaborer plus étroitement aujourd’hui et dans le futur.
Après un siècle de mésentente, les juifs et les catholiques semblent avoir enterré la hache de guerre. Le pape François se réjouit d’ailleurs de ce rapprochement à la suite d’une visite de rabbins au Vatican. Ces derniers ont remis jeudi une déclaration au pape argentin. Un document qui, selon Jorge Bergoglio, "a mis en lumière les débuts de la foi chrétienne qui se trouvent déjà, selon le mystère divin du salut, dans les patriarches : Moïse et les prophètes". Depuis le début de son pontificat en 2013, le souverain pontife a toujours témoigné des signes de bonne volonté à l’égard de la religion juive, mais aussi musulmane. Outre son déplacement en Terre sainte en 2014, il s’est rendu à Auschwitz en juillet 2016.
Le numéro un de l’Église catholique est conscient des différences théologiques entre Jérusalem et Rome notamment concernant les traditions de foi. Toutefois, le pape François s’est félicité de ce rapprochement marqué par un dialogue efficace et fructueux. Le pape argentin a reçu la visite des responsables de la Conférence des rabbins européens, du Conseil rabbinique d’Amérique, et de la Commission de dialogue avec le Saint-Siège du Grand rabbinat d’Israël. Leur déclaration "exprime la ferme volonté de collaborer plus étroitement aujourd’hui et dans le futur", s’est-il réjoui, propos relayés par Le Figaro.
Le pape François estime que la déclaration des rabbins jeudi est en droite ligne avec Nostra Aetate. Ce document du Concile Vatican II avait exprimé en 1965 le respect des autres religions, dont le judaïsme, en rupture avec des siècles d’antijudaïsme catholique.