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La cellule djihadiste de Ripoll serait un groupe ‘fermé’ adoptant un fonctionnement propre à une secte.
Selon l’analyse des experts, la cellule djihadiste de Ripoll responsable du double attentat en Espagne serait un groupe ‘fermé’. Un circuit à l’image d’un modèle ancien qui fonctionne autour d’un ‘gourou‘. Un style de regroupement qui tourne le dos aux nouvelles technologies, une des raisons pour lesquelles l’existence de cette organisation a échappé à la vigilance de la police. Ce groupe de djihadistes est tellement discret que même l’explosion des bonbonnes de butane à Alcanar n’a même pas éveillé les soupçons.
Selon l’observation de Lurdes Vidal, directrice de l’Institut européen de la Méditerranée, le circuit de djihadistes aurait adopté des fonctionnements propres à une secte. Elle trouve que les ‘techniques de propagande et de recrutement’ ont des points communs avec celles d’un système sectaire. Elle a aussi ajouté : ‘On joue sur le rôle de la famille, on enferme le groupe sur lui-même et on évite que qui que ce soit en sorte’.
Au sujet d’un rôle possible d’un gourou au sein de cette cellule, Alain Rodier, un ex-officier du renseignement français estime qu’ : ‘il y a un personnage central qui réunit, qui fait l’amalgame entre les jeunes avec leur perte de repères, et les réponses salafistes qu’il peut leur apporter’. Ce rôle aurait probablement été tenu par l’imam Abdelbaki Es Satty, qui a trouvé la mort dans l’explosion de la planque d’Alcanar.
Selon toujours A. rodier, il s’agissait d’un modèle ‘classique, avec des gens qui se connaissent et un gourou derrière qui va accompagner le développement de la cellule’. Un système qui fait revenir ’15 à 20 ans en arrière, comme dans les réseaux algériens des années 90, Londres en 2005 (56 morts), Madrid en 2004’.
Alberto Bueno, membre de l’Observatoire international des études sur le terrorisme, quant à lui, a déclaré que l’imam mort aurait pu endosser un double rôle. Il a effectivement déclaré que celui-ci aurait eu ‘un double visage : celui qu’il montrait lors de ses prédications dans la salle de prière de Ripoll, et l’autre, qui avait une fonction de radicalisation’.
(Source : 20 minutes)
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