Jeudi, un responsable de la sécurité à Tripoli a indiqué que le père du présumé auteur de l’attentat de Manchester serait un membre du Groupe islamique combattant libyen, qui était très actifs dans les 1990.
Salam Abedi, le fils de Ramadan Abedi est l’auteur supposé de l’attaque faisant 22 morts et une cinquantaine de blessés après un concert à Manchester dans le nord-ouest de l’Angleterre. Il est décédé lundi dans cet attentat qui a été revendiqué ensuite par le groupe jihadiste Etat islamique.
Le père, quant à lui, a été arrêté mercredi dans la capitale libyenne et selon un porte-parole des services de sécurité libyens, Ahmed Ben Salem, il était un membre du Gicl, opposé au régime de Mouammar Kadhafi. Il a été poursuivi par ce dernier, comme tous les autres membres de ce groupe, et s’est réfugié en Grande-Bretagne.
Selon les médias britanniques, il est revenu au Lybie en 2011 pour lutter, avec des rebelles, contre les forces de Kadhafi. Ensuite, après la chute de ce régime, il aurait occupé un poste à responsabilité dans la Direction de la police à Tripoli, mais on ignore s’il était toujours en fonction.
Le Gicl est un groupe islamique créé par des Libyens qui voulaient lutter contre les Soviétiques et qui sont restés sur place après le départ de ces derniers, dans les débuts des années 90 en Afghanistan. Officiellement déclaré en 1995, ce groupe avait pour objectif principal de renverser le régime de Mouammar Kadhafi. Les services de ce dernier ont déclenché un combat sans pitié contre les membres du Gicl, dont la plupart ont fuit le pays
Il s’avère que le Groupe islamique combattant libyen avait des liens douteux avec Al-Qaïda. Une partie de ses membres comme Abou Ans al-Libi ont d’ailleurs rejoint ce groupe djihadiste. Abou Ans al-Libi est l’un des leaders du réseau, saisi en 2013 à Tripoli par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya. Le rassemblement du Gicl avec le groupe Al-Qaïda avait été déclaré officiellement par ce dernier, mais le Gilc l’a nié en expliquant que ses actions se limitaient seulement à la Libye.