Mardi, lors d’une réunion de la coalition internationale anti-EI à Copenhague, le ministre français de la Défense a annoncé que la France va poursuivre son engagement militaire contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et Syrie sous son nouveau président Emmanuel Macron.
Comme l’a évoqué le président élu dimanche soir "au premier rang de la lutte contre le terrorisme, sur son sol aussi bien que dans l’action internationale", le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a également assuré qu’il y aurait une continuité de l’engagement français dans la coalition conduite par les Etats-Unis.
Quelque 4.000 soldats français sont engagés au Sahel et 1.200 au Proche-Orient dans la lutte contre les groupes jihadistes.
Les ministres de la Défense de la coalition anti-EI, à Copenhague ont aussi "reconfirmé la priorité donnée à Raqa (fief de l’EI en Syrie) dans les semaines qui viennent". Ils ont précisé que "c’est la prochaine étape après la prise de Tabqa", en s’emparant d’environ 90% de la ville. Tabga constituerait un verrou sur une route de ravitaillement de Raqa et son barrage hydro-électrique est le plus grand de Syrie. Ces combattants des Forces démocratiques syriennes ont lancé en novembre une offensive sur Raqa, avec le soutien aérien et logistique de Washington, et ont depuis pris le contrôle de larges pans de territoire.
Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a par ailleurs annoncé à Copenhague que les États-Unis vont également faire participer la Turquie aux opérations militaires pour reprendre le bastion de l’EI en Syrie. Cette annonce du chef du Pentagone tranche avec la condamnation, fin avril, de frappes aériennes de la Turquie contre une milice kurde soutenue par les États-Unis, qui avait provoqué la colère à Washington.
Pour aider les milices kurdes YPG de Syrie, à reprendre Raqa, et ce même au risque de provoquer la colère de la Turquie, l’administration de Trump a décidé de les armer, selon leur déclaration mardi.