La justice espagnole a contraint un homme condamné pour diffamation à tweeter durant un mois le texte de sa sentence. Cette sanction, il devra l’exécuter depuis la prison où il est incarcéré.
C’est une sanction bien particulière que la justice a réservée à un homme en Espagne. Luis Pineda, président d’une ancienne association de consommateurs nommée Ausbanc, a en effet été présenté devant les juges pour diffamation. Il aurait insulté et accusé de plusieurs délits Rubén Sanchez, porte-parole d’une autre association de consommateurs, Facua. Les propos calomnieux ont été publiés sur le réseau social Twitter.
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À la suite de cette diffamation, les autorités espagnoles ont donc décidé de guérir le mal par le mal. La sanction ? Luis Pineda a été condamné par la justice à effacer les 57 tweets incriminés. Mis à part cela, il devra également tweeter pendant 30 jours le texte intégral de sa condamnation. La décision de la justice est définitive après divers recours. Un tribunal de Séville a ainsi précisé que l’homme devra le faire "le matin, de 9 à 14 heures, ou l’après-midi, de 17 à 22 heures", comme rapporté par Europe 1.
D’après Facua pourtant, Luis Pineda aurait refusé d’exécuter la condamnation en évitant d’en prendre connaissance. En détention provisoire depuis avril 2016, le diffamateur aurait déjà dû se mettre à tweeter son texte. Le tribunal de Séville qui l’a condamné a demandé à la prison de Madrid de fournir au prisonnier "les moyens matériels nécessaires à l’accomplissement de la peine".
Source : BFMTV, Europe 1