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Onze mois ont passé après les attentats terroristes qui ont frappé Bruxelles. Cependant, les victimes françaises n’ont toujours pas eu accès l’enquête judiciaire.
Alors que cela fait déjà 11 mois que les attentats de Bruxelles ont marqué les esprits, la partie civile française n’a pas encore eu accès au dossier d’enquête. Une véritable aberration, que l’un des avocats pointe du doigt dans une longue lettre adressée au Premier ministre belge, Charles Michel. Pour Maître Gérard Chemla, la situation est tout simplement inadmissible. "Je suis très en colère. Nous n’avons pas de possibilité d’accès au dossier, s’insurge-t-il, comme rapporté par Europe 1. Il n’existe aucune possibilité de rencontrer les juges. Nous devons nous déplacer pour régulariser les constitutions de parties civiles. Rien n’est fait pour permettre aux victimes d’avoir un accès à la justice et à la vérité."
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Pour l’avocat, il est clair que la moindre des choses était de laisser les victimes françaises avoir connaissance de la vérité en accédant au dossier pénal. D’après l’homme de loi, il est incompréhensible que cette pratique est instaurée en France et non à quelques centaines de kilomètres. Il s’est notamment montré très offensif envers les services belges qu’il accuse d’avoir tracé depuis longtemps ces attentats de Bruxelles. "Nous savons que les auteurs de ces attentats étaient connus et recherchés par la police pendant plusieurs mois", explique Maître Gérard Chemla.