Le Norvégien Anders Behring Breivik a de nouveau fait un geste de provocation lors de l’ouverture du procès en appel sur ses conditions de détention. En 2011, il a froidement abattu 77 personnes sur l’île d’Utøya et à Oslo.
Anders Behring Breivik est connu pour ses sinistres habitudes, rapelle le site 20minutes.fr. En effet, le terroriste norvégien d’extrême droite, qui a froidement abattu 77 personnes sur l’île d’Utøya et à Oslo en 2011, a de nouveau fait un salut nazi à l’ouverture du procès en appel sur ses conditions de détentions. En avril 2016, l’État norvégien avait été condamné en première instance pour traitement inhumain et dégradant du terroriste, en violation de l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme. La décision avait fait scandale.
Anders Behring Breivik, âgé de 37 ans, actuellement en prison, dispose pourtant de conditions confortables avec trois cellules où il peut regarder la télévision, jouer aux jeux vidéo ou encore utiliser des appareils de musculation. La juge avait cependant pointé son isolement prolongé, il est détenu à l’écart des autres prisonniers depuis cinq ans et demi pour des raisons de sécurité, et l’insuffisance des mesures mises en place pour compenser ce régime sévère.
Au premier jour de l’examen de l’appel à la prison de Skien, dans le sud de la Norvège où il est détenu, Anders Behring Breivik, coutumier des provocations, a donc adressé un salut nazi à la presse. Il s’agit d’un geste extrêmement blessant pour les familles des victimes, qu’il avait déjà effectué en première instance.
Comme dans le passé, son geste a immédiatement valu à Anders Behring Breivik les remontrances du tribunal. "C’est un comportement insultant à l’égard de la dignité de la Cour et perturbant pour ce que l’on doit examiner ici", a déclaré le juge Øystein Hermansen chargé de conduire les débats pendant les six jours de procédure.
Anders Behring Breivik s’est engagé d’une voix quasi inaudible à ne pas reproduire son geste. Son état psychologique devrait être au centre de ce nouveau procès civil, l’avocat Øystein Storrvik ayant évoqué "la vulnérabilité mentale" de son client du fait de ses conditions de détention. Les autorités contestent, elles, le fait que le terroriste soit maintenu à l’isolement total, faisant valoir ses multiples contacts avec les surveillants, le personnel médical, son avocat ou encore un pasteur luthérien.
En savoir plus sur Anders Behring Breivik.
Suivre l’actualité de la Norvège.