Juste après l’attentat au camion-bélier de Berlin, la police allemande a interpellé un Pakistanais. Désormais, ce dernier n’est plus soupçonné mais confie avoir peur pour la sécurité de sa famille restée au Pakistan.
Onze jours après l’attentat meurtrier faisant 12 morts et 48 blessés sur un marché de Noel à Berlin. Le demandeur d’asile pakistanais, Naveed Baloch s’est confié au journal britannique, Guardian.
Ce jeune homme était obligé de fuir son pays à cause de menaces de morts associées à son engagement dans un mouvement séparatiste. Maintenant, il craint pour la vie de sa famille restée au Pakistan, il a en effet, déclaré : "Désormais, tout le monde sait que j’ai fui pour l’Allemagne parce que j’avais peur pour ma vie, et que j’ai demandé l’asile ici. Cela rend ma famille très vulnérable, et je ne peux rien faire pour les protéger".
Naveed Baloch a été interpellé par les forces de l’ordre allemandes à deux kilomètres du lieu de l’attentat, deux heures environ après l’attaque.
En sortant de chez un ami, le Pakistanais voyait une voiture de police l’approchait, il a alors confié : "Je me suis arrêté quand ils m’ont appelé. Je leur ai montré tous les documents d’identité que j’avais sur moi". Les policiers l’ont d’abord laissé partir avant de l’interpeller de nouveau presque immédiatement.
Lors de son interrogatoire, le suspect niait être le terroriste : "Je leur ai dit calmement que je ne savais pas conduire du tout. Je ne sais même pas allumer une voiture. ". "Je leur ai dit que c’était la guerre (...) dans mon pays ; que c’est pour ça que je suis venu ici. Vous en Allemagne vous nous donner à manger, un accès au soin et à la sécurité. Vous êtes comme ma mère. Si je faisais de telles choses contre votre pays (...), il faudrait me découper en morceaux", a-t-il raconté.