La Tunisie a été ouvertement accusée par l’Allemagne d’avoir contribué à freiner l’expulsion d’Anis Amri. La demande d’asile de ce dernier formulée en juin dernier n’a pas eu de suite à cause d’une mesure tunisienne qui refuse de reprendre quelqu’un qui n’a pas des pièces d’identité en bonne et due forme.
Mercredi dernier, un responsable allemand a porté des accusations à l’encontre de la Tunisie pour avoir mis des freins à la procédure d’expulsion d’Anis Amri, qui n’est autre que le suspect de l’attentat de Berlin. Le motif majeur fourni par la Tunisie pour expliquer son rejet de la demande d’asile de ce dernier est que celui-ci ne serait pas un ressortissant tunisien.
A ce sujet, le ministre de l’Intérieur de Rhénanie du Nord-Westphalie en la personne de Ralf Jäger a déclaré qu’"En juin 2016 sa demande d’asile a été refusée par l’Office fédéral pour la migration et les réfugiés (...) l’homme n’a pas pu être expulsé car il n’avait pas de document d’identité en règle".
Il a aussi ajouté que "La procédure d’établissement d’un document tenant lieu de passeport" pour Anis Amri remonte en août. Mais la Tunisie de son côté, refusait de reconnaître que l’expulsé est bel et bien Tunisien et l’élaboration des documents nécessaires à cet effet tardait à être mise en place.
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Pour Berlin, le rejet des demandes d’asile des ressortissants d’origine maghrébine a toujours été un sujet de discorde avec certains pays comme la Tunisie. Ces derniers ne souhaitent pas le rapatriement des individus concernés à partir du moment où ceux-ci n’ont pas des papiers d’identité en règle. De ce fait, pour que leur demande d’expulsion soit refusée, il leur suffit juste de détruire leurs papiers.