En 2007, Nicolas Sarkozy, à peine élu président de la République, rencontre pour la première fois son homologue russe Vladimir Poutine. Le chef d’État français est sorti "sonné" de l’entrevue, mais pas pour les raisons qu’on croit.
Dans un documentaire diffusé jeudi 15 décembre, France 2 revient sur les coulisses de la première rencontre entre Nicolas Sarkozy, fraîchement élu président de la République, et son homologue russe Vladimir Poutine lors du sommet du G8 en Allemagne. L’histoire, qui remonte à 2007, a fait sourire les observateurs. En effet, le président français est sorti hébété de l’entrevue, laissant supposer qu’il a un peu forcé sur la vodka.
Cependant, Nicolas Sarkozy est réputé pour sa sobriété, et Vladimir Poutine n’est pas notoirement très porté sur l’alcool. Bien des années plus tard, le journaliste Nicolas Hénin, auteur du livre "La France russe", offre une toute autre lecture des faits. Selon lui, le président français n’aurait pas été ivre, mais mis littéralement assommé par les menaces de son homologue russe.
Vladimir Poutine aurait reproché à Nicolas Sarkozy son langage lors de l’entrevue qui s’est tenue à huis clos. "Tu continues à parler sur ce ton, et je t’écrase", lui aurait notamment asséné le locataire du Kremlin. Il s’agit donc de propos et de faits rapportés, aucune source objective n’ayant participé à cet entretien. Mais selon les sources du journaliste, le discours de Vladimir Poutine aurait été "ponctué d’insultes, de propos humiliants de façon à vraiment imposer sa volonté à Nicolas Sarkozy" qui "va être juste éberlué".
Par la suite, Nicolas Sarkozy ménagera toujours ses relations avec la Russie, s’imposant comme un conciliateur au moment de la crise géorgienne. Pendant sa campagne pour la primaire de la droite, l’ancien président plaidait pour que la France mette un terme aux sanctions internationales visant la Russie suite à son annexion de péninsule ukrainienne de Crimée.