Le Parlement polonais a adopté un texte pour dissuader les femmes d’avorter, même en cas d’"handicap irréversible ou de pathologie incurable"
Le gouvernement polonais veut, par l’adoption de cette loi, inciter les femmes à garder leur bébé même si un handicap irréversible ou une pathologie incurable sont annoncés pendant la grossesse. Une somme de 925 € est alors proposée aux futures mamans qui renoncent à avorter.
Le sujet de l’avortement, qui n’est autorisé qu’en cas d’handicap irréversible ou une pathologie incurable, viol, inceste ou un risque vital pour la santé de la mère, a été au centre des discussions depuis plusieurs semaines en Pologne. Pour protester contre une loi originelle interdisant purement et simplement l’avortement, des manifestations se sont tenues durant des semaines dans les rues à Varsovie, Katowice, Wroclaw, Poznan, Gdansk ou Bialystok.. Ce qui a d’ailleurs conduit le parlement comme le gouvernement à modifier le texte.
Pour le président du parti conservateur Droit et Justice (PiS), parti au pouvoir, cité par LCI, " l’interdiction conduirait à un processus dont l’effet serait contraire à ses objectifs". La semaine dernière, alors que des centaines de femmes vêtues de noir manifestaient dans la rue, Jaroslaw Kaczynski avait souligné qu’"il ne faut pas pratiquer d’avortement dans les cas de foetus souffrant de graves malformations, afin qu’ils puissent être baptisés puis inhumés dans la tradition".