Une opération antiterroriste menée par la police espagnole et les services de renseignement de Maroc a permis l’interpellation de quatre hommes de nationalité marocaine, membres de deux cellules du groupe Etat islamique.
Les arrestations ont eu lieu à Altea (est de l’Espagne), dans l’enclave espagnole de Ceuta au nord du Maroc, et dans les villes marocaines de Tétouan et Fnideq, non loin de Ceuta. Les deux hommes arrêtés en Espagne étaient "pleinement intégrés dans la structure" de l’Etat islamique, "incitant à commettre des actes terroristes", selon un communiqué du ministère de l’Intérieur espagnol.
Quatre Marocains membres de deux cellules du groupe Etat islamique, pour certains en "communication directe" avec des dirigeants de l’organisation, ont été arrêtés en Espagne et au Maroc suite à une opération antiterroriste, a annoncé le ministère de l’Intérieur espagnol. "La cellule marocaine, chargé de maintenir l’orthodoxie, réalisait l’endoctrinement pour souder la structure", précise le ministère. La cellule espagnole s’occupait de son côté de la "sélection, du recrutement et de l’endoctrinement de nouveaux membres pour les envoyer à la zone de conflit syro-irakienne", principal fief de l’EI.
"La dangerosité des personnes arrêtées se devait non seulement à leur capacité d’endoctrinement, de radicalisation et de recrutement d’adeptes du jihad, mais aussi à leur prédisposition à (...) se déplacer à la zone de conflit pour devenir des martyrs et, en dernier recours, commettre une attaque terroriste dans leur pays d’origine ou de résidence", selon le ministère. Mardi, les autorités espagnoles avaient annoncé l’arrestation de deux autres recruteurs de l’EI dans le nord de l’Espagne, à Gijon et Saint-Sébastien. Le ministère avait alors annoncé que depuis 2015, les forces de sécurité avaient identifié 150 présumés djihadistes, dont 120 avaient été arrêtés en Espagne.