Le Centre international d’étude de la radicalisation et de la violence politique vient de publier une conclusion inquiétante par rapport à la radicalisation dans les prisons européennes. Les prisonniers sont de proies faciles pour le groupe État islamique.
Depuis l’émergence du groupe État islamique, le terrorisme et la criminalité sont de plus en plus liés. Ce fait a été relevé par le Centre international d’étude de la radicalisation et de la violence politique (ICSR). Cette institution a publié un rapport inquiétant qui parle de l’intérêt des terroristes par rapport aux "ghettos" européens, mais également aux prisonniers.
En effet, les recruteurs djihadistes se tournent plus vers les prisons européennes que vers les écoles religieuses islamiques, rapporte le site lalibre.be. Les prisons sont pour les djihadistes de vraies "pépinières" remplis de criminels prêts à combattre. "Nous observons des radicalisations de plus en plus rapides en prison. Avoir été incarcéré pour des crimes violents facilite le passage à l’extrémisme violent", a observé le directeur de l’ICSR Peter Neumann, co-auteur du rapport.
Dans cette étude, l’ICSR a eu recours à l’observation des profils de 79 djihadistes européens. Des hommes ont été impliqués dans des actes de terrorisme en Europe ou bien ils se sont rendus à l’étranger pour combattre et défendre la cause du groupe Etat islamique. Selon le site belge, ces djihadistes étudiés sous toutes leurs coutures sont originaires de Belgique, du Danemark, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas et de Grande-Bretagne. Par ailleurs, parmi les "personnes étudiées par l’ICSR, 57% ont passé du temps en prison avant leur radicalisation et au moins 27% de celles qui ont été incarcérées ont été radicalisées pendant leur séjour derrière les barreaux".
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