Les négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis sur un accord de libre-échange (TTIP ou TAFTA) ne cesseront pas malgré les divergences d’opinions à Bruxelles. "Nous allons continuer à négocier", a insisté le président de la Commission Jean-Claude Juncker.
L’accord TTIP (Transatlantic Trade Investment Partnership), aussi connu sous l’acronyme Tafta, vise à supprimer les barrières commerciales et réglementaires de part et d’autre de l’Atlantique. L’objectif est de créer la plus grande zone de libre-échange du monde, censée doper l’activité économique. Négocié depuis mi-2013 par Washington et la Commission européenne, l’accord bat de l’aile actuellement, avec la France qui souhaite en finir avec les négociations.
Malgré les pressions de la France et de l’Allemagne, Bruxelles "continuera de négocier" avec les Etats-Unis le traité transatlantique de libre-échange (TTIP ou Tafta), a assuré dimanche le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. "Lors du dernier Conseil européen en juin, j’ai demandé à l’ensemble
des chefs d’État et de gouvernement (des pays membres) s’ils voulaient
que l’on poursuive les négociations. La réponse fut un oui unanime", a déclaré Jean-Claude Juncker, visiblement agacé. Ce dernier a assuré avoir "le mandat" pour discuter avec les Etats-Unis de ce traité "aux effets positifs" pour l’économie et l’emploi.
Dans plusieurs pays, dont l’Allemagne, d’importantes manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes contre ce futur traité de libre-échange. Ce qui a conduit les gouvernements français et allemands à revoir leurs positions. Le 30 août dernier, au lendemain de déclarations allemandes allant en ce sens, Matthias Fekl, secrétaire d’État français au Commerce, demandait "l’arrêt des négociations".
A LIRE AUSSI :
Voir plus d’actualités sur Jean-Claude Juncker