L’ancien Premier ministre du Royaume-Uni Tony Blair, réticent au retrait du pays dans l’Union européenne, a expliqué que les négociations pour le Brexit s’avèrent longues et fastidieuses.
"Le débat continue", pour Tony Blair. Pourtant, les Britanniques qui ont voté au référendum sur le Brexit pensaient y avoir mis fin en exprimant leur volonté de quitter l’Union européenne. Ce jeudi matin sur Europe 1, l’ancien Premier ministre britannique a affirmé que si une annulation du Brexit n’était "pas probable", elle était néanmoins "possible".
Tony Blair a rappelé son opposition au référendum sur le Brexit, estimant qu’un maintien du Royaume-Uni dans l’UE restait possible. L’ancien responsable politique travailliste a déclaré : "Je n’étais pas d’accord avec la tenue du référendum, je ne pense pas que c’était nécessaire (...)". Pour l’ancien Premier ministre, "le débat continue". "Je crois qu’un maintien dans l’UE est possible", a-t-il estimé.
D’après Tony Blair, le résultat du référendum est la conséquence d’un climat général en Europe. "Partout en Europe il y a une réaction contre l’autorité, contre la mondialisation. Il y aussi la question des migrations", a-t-il détaillé. Il a également évoqué une certaine confusion. "On ne sait pas encore les termes du Brexit (...)", a-t-il déploré. Tony Blair dénonce aussi le manque de réflexion des Britanniques. "Nous avons fait quelque chose d’un peu bizarre, c’est comme un échange de maison, nous sommes d’accord mais nous n’avons pas vu l’autre maison. On ne connaît pas les coûts et les conséquences", a-t-il expliqué. Il a enfin regretté les conséquences de ce référendum : "La livre sterling s’effondre, on a perdu 15 % […] Mais il y aura aussi des problèmes avec les investissements".