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Pour la chancelière allemande Angela Merkel, le problème des réfugiés qui se bousculent aux portes de l’Europe dure depuis trop longtemps. Elle fait l’objet de critiques dans son pays, et admet avoir fait des erreurs.
Il y a un an, la chancelière allemande Angela Merkel avait lancé une vaste politique d’accueil des réfugiés dans son pays, rappelle Europe 1. Elle se retrouve aujourd’hui visée par des critiques acerbes. Selon elle, l’Union européenne doit faire preuve de patience pour gérer le flux de migrants. "En Allemagne nous avons ignoré le problème trop longtemps et bloqué la nécessité de trouver une solution pan européenne", estime-t-elle dans une interview accordée au journal Süddeutsche Zeitung.
Angela Merkel revient sur ses choix politiques dans un bilan négatif de son action, un an jour pour jour après son célèbre discours "Wir schaffen das" ("Nous y arriverons"). Son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), est susceptible de perdre de nombreuses voix lors de deux scrutins régionaux au mois d’octobre, notamment à cause de la politique d’accueil de la chancelière.
C’est l’Allemagne qui a accueilli la majorité du plus d’un million de réfugiés arrivés en Europe en un an. Mais son pays a laissé la Grèce, l’Espagne et l’Italie gérer leur arrivée, regrette Angela Merkel. "Nous ne nous sommes pas attaqués au problème de manière appropriée", ajoute-t-elle, citant notamment le refus de ses concitoyens d’un système de répartition proportionnel des réfugiés. C’est également valable pour la protection des frontières de l’espace Schengen, d’après la chancelière.
Angela Merkel se prononce en outre en faveur d’une coopération et une aide au développement accrue de l’Union européenne en Afrique, ainsi qu’avec la Turquie et les pays en guerre. « L’Allemagne était contente de se tenir à l’écart des problèmes migratoires après avoir accueilli dans les années 1990 des réfugiés issus de l’ex-Yougoslavie », juge-t-elle.
Angela Merkel invite la classe politique allemande à la modération dans les propos afin d’éviter les discours attentistes. Elle juge que le racisme augmente dans son pays. "Il est faux de dire que le terrorisme est arrivé seulement avec les réfugiés. Il était déjà là sous des myriades de formes différentes", déclare-t-elle.
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