Vingt anciennes prostituées ne s’attendaient pas à une telle visite. Vendredi 12 août, le pape François les a surprises en venant frapper à la porte de l’appartement où elles sont accueillies à Rome, dans le cadre du "vendredi de la miséricorde".
Le pape François a rendu visite à une vingtaine de jeunes femmes sorties de la prostitution, dans le cadre des "vendredis de la miséricorde". Il a ainsi rejoint un quartier de la périphérie de Rome, où les anciennes victimes du trafic de la rue vivent en colocation au sein d’un projet de réinsertion de la communauté "pape Jean XXIII". Il s’agissait du huitième geste de ce type du pape François qui une fois par mois rend visite à des personnes défavorisées ou marginalisées pour illustrer les œuvres de miséricorde.
Ces anciennes prostituées ont pu discuter pendant une heure avec le souverain pontife. Le groupe était composé de sept Nigérianes, six Roumaines, quatre Albanaises, une Tunisienne, une Ukrainienne et une Italienne, âgées d’une trentaine d’années en moyenne. C’est dans un communiqué que le Vatican a annoncé la nouvelle. Le pape argentin a régulièrement dénoncé le trafic d’êtres humains derrière une grande partie de la prostitution comme un "crime contre l’humanité". Rescapées des réseaux de traite des femmes après avoir "toutes subi de graves violences physiques et avoir été placées sous protection", ces femmes sont aujourd’hui hébergées par une association catholique dans un appartement dans le nord de la capitale italienne.
Chaque mois, le pape François mène une visite privée solidaire, pendant la durée du Jubilé de la miséricorde. Il est ainsi allé à la rencontre de toxicomanes, de vieux prêtres, de réfugiés, de personnes souffrant de maladies mentales, de personnes en état végétatif, le plus souvent à Rome ou dans les environs. En juillet, il avait dédié son "vendredi de la miséricorde" aux enfants d’un hôpital de Cracovie, après avoir prié à l’ancien camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.