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Les avoirs financiers de douze personnes suspectées de terrorisme, dont Mohamed Abrini, "l’homme au chapeau de Bruxelles", sont dans le viseur de l’Etat belge. Dorénavant ils ne pourront plus recevoir de soutien financier d’un tiers.
C’est une première en Belgique : l’Etat a décidé de geler les avoirs financiers de douze terroristes parmi lesquels Mohamed Abrini et la famille Bazarouj, soupçonnée d’avoir caché Salah Abdeslam pendant sa fuite. Les autres personnes concernées se trouveraient actuellement en Syrie. Il s’agit d’une mesure administrative à la demande de l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), expliquent les médias belges.
Cette mesure administrative existe depuis 2006, mais l’arrêté royal en question n’avait jamais été appliqué, explique la presse. Ces personnes suspectées de terrorisme ne pourront plus désormais accéder à leurs avoirs financiers, vendre leurs biens immobiliers et autres possessions. De plus, ils ne pourront pas recevoir de soutien financier d’un tiers.
La menace terroriste de niveau 3 ("élevé et sérieux") plane toujours sur la Belgique après les attentats de Bruxelles, selon l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace. Le gouvernement a ainsi établi un cadre légal pour la surveillance des suspects de terrorisme et de personnes en voie de radicalisation. Parmi les mesures phares : le renforcement de la surveillance des suspects. Ainsi, les policiers pourront se servir de caméras "non visibles" pour surveiller les suspects, même en l’absence d’enquête judiciaire.