Dans ses premières auditions, le fameux "homme au chapeau de Bruxelles" alias Mohammed Abrini détaille le rôle de Salah Abdeslam au cours des attentats de Paris.
Salah Abdeslam, le logisticien des terroristes
Face aux enquêteurs, Mohammed Abrini a été très coopératif. Celui qui est considéré comme un suspect clé des attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis a accepté de se livrer à la police belge. Le terroriste est notamment revenu sur les différents rôles de Salah Abdeslam, Abdelhamid Abaaoud et lui-même. Dans les extraits des PV des deux premières auditions de Mohammed Abrini, mis en ligne ce lundi soir par la chaîne télévisée VTM, et rapporté par le quotidien Le Soir, Salah Abdeslam aurait joué le rôle de logisticien des attentats. "De ce que je sais, outre deux ou trois personnes qui ont fait le chemin seul, Salah est allé chercher tous ceux qui sont impliqués dans les attentats de Paris et qui provenaient de Syrie. Il allait les chercher et les déposait dans les planques", a expliqué l’homme au chapeau des attentats de Bruxelles.
Abdelhamid Abaaoud était émir de l’État islamique
Outre le rôle de Salah Abdeslam , Mohamed Abrini revient également sur le rôle du cerveau présumé des a ttentats de Paris , Abdelhamid Abaaoud. D’ après lui, le djihadiste était au départ un simple combattant et a fini par gravir les échelons supérieurs de l’État islamique jusqu’à devenir un "émir" de Daesh. "Il avait environ mille personnes sous ses ordres, essentiellement des Belges et des Français", affirme Mohamed Abrini, comme rapporté par le Figaro. Abdelhamid Abaaoud aurait d’abord combattu en Syrie avant d’émigrer vers le pays de l’Hexagone.
Un mandat d’arrêt international inutile
Mohamed Abrini est également revenu sur les détails de sa cavale après les attentats du 13 novembre. "J’allais de café en café. En journée, je me reposais dans un parc de Forest (près de Bruxelles, NDLR)". Le terroriste affirme d’ailleurs que le mandat d’arrêt qui a été émis à son encontre ne l’a pas empêché de circuler librement dans la capitale de la Belgique. "Vous savez, mandat international, recherché, tout ça, ça ne veut rien dire. Je passais tous les jours devant les militaires, les policiers avec une casquette. La sécurité n’empêchera jamais les attentats, elle n’existera jamais dans les faits", a révélé l’homme au chapeau des attentats de Bruxelles.
Voir plus d’actualités en Europe
Voir notre dossier complet sur les attentats de Paris
Voir notre dossier complet sur les attentats de Bruxelles
Attentats de Paris : que disent les PV d’audition de Mohamed Abrini ?