Ibrahim El Bakraoui, l’homme qui s’est fait exploser à l’aéroport de Bruxelles, avait abandonné dans une poubelle un ordinateur contenant son "testament audio". RTL et la Dernière Heure ont révélé un extrait de l’enregistrement où le kamikaze dédouane l’un des inculpés, son ami Mohamed Bakkali.
Identifié comme étant l’un des kamikazes de l’aéroport de Bruxelles, IBrahim El Bakraoui semble avoir expliqué les raisons de son passage à l’acte dans un "testament audio" retrouvé peu après les attentats du 22 mars. Le document a été découvert dans un ordinateur abandonné dans une poubelle à Schaerbeek, commune bruxelloise où la police a mené une série de perquisitions.
La Dernière Heure et RTL ont pu se procurer cet enregistrement que le kamikaze décline comme étant une "déclaration publique". La première partie de cet enregistrement avait été déjà dévoilée. Il avait notamment expliqué avoir agi dans la précipitation pour éviter la prison. Cette-fois, il tente de dédouaner l’un de ses amis et complices, Mohamed Bakkali, arrêté le 26 novembre 2015, dans le cadre de l’enquête belge sur les attentats de Paris. Il assure entre autres que Bakkali n’était pas au courant de leurs plans macabres.
"A toi Mohamed, je te demande pardon pour le problème que je t’ai causé mais je ne savais pas faire autrement. J’espère que tu trouveras la force de me pardonner un jour", peut-on entendre dans le "testament audio" du kamikaze. IBrahim El Bakraoui assure que son ami a agi "au nom de notre amitié car je lui ai dit que j’étais recherché et que j’avais besoin d’un peu de temps pour me rendre".
Le terroriste a enregistré son message la veille des attentats de Bruxelles, soit le 21 mars 2016, à 14h54. "Je parle librement. Je ne suis pas sous la contrainte ni sous le fait de stupéfiants ou de boissons alcoolisées", argue-t-il dans son testament. En revanche, Ibrahim El Bakraoui n’a à aucune partie de l’enregistrement fait référence à l’organisation djihadiste Daesh, qui a revendiqué les attentats de Bruxelles.