Brexit : David Cameron "ému" au dernier dîner européen

A Bruxelles les 28 se sont retrouvés pour la première fois après le Brexit pour le dîner européen, le dernier pour David Cameron. Pour son ultime apparition au sommet, le Premier ministre conservateur a été contraint d’expliquer à ses futurs ex-partenaires son échec. "Emu", il a d’abord défendu sa décision de convoquer un référendum : "Bien sûr que je regrette le résultat mais je ne regrette pas d’avoir organisé le référendum, c’était la bonne chose à faire". Le référendum du 23 juin donnait le Brexit vainqueur avec 52% des suffrages.

David Cameron, qui a annoncé sa démission quelques heures après le vote en faveur du Brexit, confirme aussi que sa succession se fera au plus tard le 9 septembre. Pour la suite, il dit espérer "des relations économiques aussi rapprochées que possible" avec l’Union européenne. Mais reste conscient des conditions à respecter. "Bien que nous cherchions à avoir le meilleur partenariat possible avec l’Europe après notre départ de l’UE, il est impossible d’avoir tous les bénéfices de l’appartenance à l’Union européenne sans en supporter une partie des coûts", a reconnu le Premier ministre. Et d’ajouter : "C’est les quatre libertés, ou aucune", en référence au principe fondamental du marché unique qui autorise la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux.

Durant le sommet, chefs d’Etat et de gouvernement ont compati face au désespoir de David Cameron. "Il était ému (...) Il avait plaidé pour une réponse du peuple britannique qui n’a pas été celle du scrutin", a raconté le président français François Hollande. "Il sentait bien que c’était une décision historique et se sentait responsable", a-t-il témoigné. François Hollande a en outre souligné qu’il n’y avait eu "autour de la table aucune volonté d’humilier" David Cameron "parce que ç’aurait été humilié le peuple britannique".

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